La seule église qui illumine est celle qui brûle
Dans la nuit du 9 au 10 janvier l’église Saint-Louis à Fontainebleau a reçu la visite imprévue d’un être que le Père, le Fils et le Saint-Esprit ont eu bien du mal à contenir: un autel du XVIe siècle entièrement brûlé, des hosties consacrées jetées sur le sol, l’Enfant-Jésus de la crèche dérobé, trois mises à feu à l’aide de fauteuils et de meubles pour permettre aux flammes de se propager. Si Dieu existe….il se fait vieux !
Pas de “meilleurs voeux” pour la Justice
Mercredi 30 décembre au petit-matin, quelqu’un a brisé une vitre du palais de justice de Douai avant de bouter le feu au sous-sol. Le 15 janvier à Strasbourg, c’est le bureau d’une greffière d’une annexe du palais de justice qui a été livré aux flammes, un peu avant 7h30. Des «éléments de procédure» ont été détruits, notamment «des décisions qui devaient être rendues vendredi matin», et «une partie des archives.»
Anticop21
Début décembre à Ivry-sur-Seine les vitres du bâtiment du groupe EDF ont été repeintes à l’huile de vidange, accompagné d’un tag “Fukushima, mon amour”, rappelant le fléau que constitue le nucléaire et la dévastation qu’il engendre et engendrera.
Dans la nuit du 6 décembre au nord de Toulouse ce sont 5 voitures EDF qui ont été livrées aux flammes dont voici un extrait de la revendication: “EDF est un des partenaires de la COP21. C’est également une entreprise d’état qui cherche à présenter le nucléaire comme une solution au problème du changement climatique. Le nucléaire c’est la mort, détruisons ses promoteurs !
Nous pensons qu’il est important d’attaquer la cop21 là où elle se trouve: c’est a dire partout où il y a du profit et du pouvoir. […] Plus d’essence contre l’état (d’urgence) !
A Paris, Montreuil et Bagnolet des Autolib’ ont été incendiées, et à Lille des locaux d’EDF ont été tagué “Ni nucléaire ni CO2″et les vitres d’une BNP ont été brisées et a été tagué “Collabo du désastre écologique”.
A bas la France, à bas toutes les nations !
A Thorigny-sur-Marne durant une nuit de décembre cinq jeunes gens couraient dans la rue en brandissant deux drapeaux tricolores enflammés volés sur le monument aux morts et en hurlant des slogans anti-nationaux. Un peu de bon sens au milieu du zèle patriotique de ces derniers temps.
Feu les journalistes
Un camion de retransmission par satellite de la rédaction de VTM a été incendié dans la nuit du 10 au 12 décembre, avenue Jules-Rimet à Saint-Denis, juste en face du Stade de France. Un moyen sur pour bannir ces claque-merdes de nos vies.
Feu les riches
Jeudi 7 au petit-matin une quinzaine de véhicules ont été endommagés au cours d’un incendie au 1er et 2ème niveau d’une concession Mercedes rue Rennequin dans le 17ème. Des voeux aux riches pour l’années à venir ?
Feu aux prisons
Dans la nuit du dimanche 13 décembre sur le parking de la prison d’Osny ce sont huit fourgons cellulaires aménagés pour assurer les transferts des détenus entre les taûles et les tribunaux qui ont été entièrement détruits ou endommagés par un incendie. Les prisons n’ont pas que quatre murs…
Liberté pour tous et toutes, avec ou sans papiers
A Paris, des feux d’artifice et des cris de liberté ont été lancés le soir du réveillon par-dessus les murs du centre de rétention de Vincennes, de la maison d’arrêt de Fresnes et de la maison d’arrêt des femmes de Fleury-Mérogis. Le lendemain, petit rassemblement et feux d’artifice devant l’hôpital psychiatrique rue du général Lassalle.
A Marseille, pour cette soirée de nouvel anune trentaine de personnes à minuit devant la prison des Baumettes ont lancé pétards, feux d’artifice et ont crié leur solidarité envers les personnes incarcérées, idem à Toulouse devant le centre de rétention administratif de Cornebarrieu ainsi que devant le centre de détention de Seysse.
A Besançon pendant quelques minutes ont résonné des slogans contre le système carcéral — « les prisons en feu les matons au milieu », « pierre par pierre, mur par mur, nous détruirons toutes les prisons », « feux aux prisons, crèvent les matons », etc… — et des sifflets au milieu des cris de satisfaction et de joie de prisonniers aux barreaux de leurs cellules.